Forêts et boisements remarquables
Une des missions les plus chères de Forêt Citoyenne est de sortir des modes dissociés de la conscience pour penser l’avenir de nos arbres, des forêts et de tout autre paysage arboré.
Nous prenons actes des inventaires d’arbres remarquables que la notoriété a épargné de la coupe. Toutefois aurons-nous demain une relève en arbres remarquables quand les actuels dépériront ? En quelle proportion les aurons-nous ? En quelle représentativité d’espèce ? En quelle répartition ? S’agira-t-il d’arbres issus de forêts ? de bocage ? de parc ? de ville ?
La question de la localisation de nos futurs arbres remarquables est aussi de l’ordre de la volonté sociale. Nous avons le droit d’être heureux de transmettre des arbres promis au grand âge à l’attention des générations futures.
Cela n’a-t-il pas plus de valeur encore que les seules campagnes « planter des arbres » ?
Dans un contexte de société où la sylviculture fait de plus en plus descendre la durée de vie de l’arbre en dessous de l’espérance de vie humaine, où le bois-énergie exerce une nouvelle pression sur les boisements contrevenant à la maturité des arbres, où l’incertitude s’accroît sur le devenir des petites parcelles forestières privées, où la dérégulation climatique éprouve plus encore les organismes végétaux, quel quota d’arbres serons-nous en mesure de laisser demain, outrepassant un âge de coupe de plus en plus précoce pour donner chance à certains d’entre eux de devenir les arbres remarquables des générations futures ?
En effet, pour avoir des vétérans en haut de la pyramide des âges, il faut avoir permis l’existence à nombre de postulants.
Nous souhaitons de surcroît voir s’établir des forêts remarquables, des bois remarquables, des bocages remarquables, des cépées remarquables… Nous souhaitons voir des ensembles remarquables refléter une société remarquable. Il faut pour cela une culture conjuguée à l’acte. A Forêt Citoyenne, c’est ce que nous voulons partager…
Dans le caractère remarquable des paysages arborés, nous voulons ne pas avoir de surcharge d’aménagements et de signalétique, de sorte que l’intériorité des ambiances arborées ne soit pas éventée. Nous voulons la lune pas le doigt qui le montre…