Résumé de ce dossier :
Au moment où nous assistons à une révision de la gestion forestière par les instances ministérielles, la fonction sociale de la forêt passe spectaculairement à l’ombre des deux autres fonctions économiques et écologiques de la forêt. Cette mise à l’écart souffre de plusieurs causes : une démocratie participative désactivée ou abusivement mise sous tutelle technocratique ; des lanceurs d’alertes et des visionnaires contraints au bénévolat dans un contexte de vide institutionnel ; une carence culturelle conduisant la société à ne pas savoir formuler ce qui l’incommode sur le plan sensible dans les gestions territoriales venant impacter les espaces arborés ; des professionnels focalisés sur les changements climatiques, mais venant à omettre une crise psychosociale silencieuse où de plus en plus d’êtres humains se retrouvent à devenir « des déracinés dans des lieux déracinés…
Dans une période où les pouvoirs publics entendent entériner sur les années et les décennies qui viennent, la gestion forestière et celle des autres espaces arborés, nous les enjoignons à consulter les acteurs déjà impliqués dans la prospective pour approfondir la fonction psychosociale des forêts. Si ce n’est pour initier le meilleur, déjà pour éviter les tête-à-queue dans les réformes pas mûres.
Si ce dossier a déjà valeur d’introduction pour témoigner d’un contexte et d’enjeux à ne pas omettre, notre association entend aller plus loin avec ceux qui la consulteront…
La traversée d’une époque fragile à prendre en compte
Dans le dernier hiver avant l’an covid (2019) notre association avait rencontré un niveau d’assiduité et de questionnement exprimé par le public dans le débat forestier que nous n’avons pas retrouvé dans le peu de reprise en présentiel des conférences, tables-rondes, et colloques du dernier trimestre 2021. La conscience collective et sa vitalité apparaissent encore anesthésiées sous un état de sidération. A l’exception d’associations vent debout sur certains dossiers, l’attention du public reste encore molle et convalescente concernant des dossiers sensibles n’ayant rien à voir avec la pandémie. Assommée par un seul sujet d’alerte médiatiquement asséné, la société apparaît lasse pour s’ouvrir sur les autres dossiers critiques. Elle laisse filer ! Cette tendance creuse encore plus un clivage d’incompréhension entre les huis clos professionnels et les citoyens. Il est une expression du langage courant disant « qui ne dit mot consent ». Cet adage s’avère toutefois erroné si le silence démocratique relève de la sidération. Nous traversons une époque extrêmement fragile où toutes sortes d’impunités professionnelles peuvent se sentir les coudées franches car ne voyant plus aucune résistance à leurs actes dans cette anémie de la société civile. Mais lorsque la société récupérera l’énergie collective de sa conscience, elle pourrait se charger de ressentiment, là où elle se découvrira avoir été abusée dans un passage vulnérable. Aussi cela pourrait violemment se retourner contre ceux ayant fait acte de manquements, de visions partiales et partielles… Une réhumanisation du fonctionnement démocratique est donc cruciale dans les temps que nous traversons, et c’est là-dessus que la société va vraiment jauger la valeur des décideurs.
Où en est la concertation actuelle ?
Notons qu’entre fin 2021 et début 2022 le gouvernement supervise des rencontres intitulées « Les Assises Nationales de la Forêt et du Bois ». A l’évidence cela se joue dans une concertation restreinte et très sélective dans laquelle la fonction sociale n’est pas représentée, sauf très indirectement par des ONG dont ce n’est pas la ligne première. En plus d’être tenue à l’écart de toute maturation de conscience sur le sujet, la société civile, qui prend conscience d’être éludée de la concertation, éprouve le sentiment très désagréable d’être mise sous tutelle par des intérêts pas du tout empressés de l’entendre. Il s’agit d’une impasse de conscience sur un pan entier du dossier forêt. Cette impasse de conscience pourrait occasionner dans les années à venir maintes amertumes, maintes remontrances, voir même des tête-à-queue pour une sylviculture devenue trop exclusive dans ses logiques.
A noter en passant que cette appellation « Les Assises Nationales de la Forêt…» avait été déjà l’enseigne d’évènements en 2016 à Gardanne (13) et en 2019 à Villarceaux (95). Ainsi, si cette enseigne a été reprise au niveau gouvernemental, l’esprit vocationnel, lanceur d’alerte, et pionnier, de ceux qui avaient nourri en contenu cette appellation se sent injustement écarté. Dès que le monde des hauts fonctionnaires appréhende un sujet, il semble d’un seul coup perdre sa sève dans le glacis d’une technocratie réfrigérante. Nous assistons à une véritable fracture sociale entre l’éthique infuse du citoyen et des intérêts de managers ; entre les lanceurs d’alerte et les experts mandatés ; entre les penseurs et les statisticiens ; entre le bénévolat des vocations et les professionnels désabusés bien que rénumérés…
Ne pas manquer un angle du débat
Notre association concentre son acuité sur les griefs sensibles et psychologiques d’une gestion sylvicole n’intégrant pas la fonction sociale de la forêt dans la totalité de son potentiel. C’est pourquoi elle s’inscrit d’abord dans une recherche en prospectives antidotes, et dans l’accompagnement sur le terrain des autres associations alarmées par le traitement des sites arborés, qu’ils soient « forêt » ou « pas forêt ». Il y a un grand choc entre le management sylvicole et l’évolution sensible d’une société dans sa relation aux arbres et aux forêts, face auquel nous ne pouvons plus perdurer dans la sécularisation des quant-à-soi. Notre association relève lourdement le fait que l’influence du forestier ne concerne pas que sa forêt, mais que sa mentalité managériale dans la gestion des arbres influence aussi la mentalité du BTP concernant son respect des arbres dans les espaces urbains. Ainsi, si l’exploitant forestier ne voit de l’arbre qu’une grume sur souche, les urbanistes ou les promoteurs considéreront les arbres pour rien de plus, et les abattront sans scrupules s’ils dérangent un chantier, au risque d’un préjudice sur l’intégrité d’une ambiance paysagère, sur « l’âme du lieu », sur la mémoire et la maturité d’un site. Nous insistons très vivement sur l’importance de cette prise en compte par les professionnels, en sachant que les populations urbaines, consciemment ou inconsciemment, souffrent de plus en plus de « déracinement humain dans des lieux déracinés ». Des urbanistes, des architectes et autres gestionnaires territoriaux, comme le management sylvicole auraient tort d’imaginer qu’une reconsidération des arbres et des forêts soit seulement là pour déranger leurs intérêts alors qu’en réalité, elle dirigerait différemment leurs projets et leur créativité pour des aboutissements plus heureux. Mais cela ne marche que lorsque la partie consciente de la société est concertée avant la formulation de projets ; jamais dans des enquêtes publiques après des projets ficelés. D’où un réapprentissage nécessaire de la responsabilité démocratique et écologique par les professionnels et les élus…
Le déracinement humain dans des lieux déracinés
Concernant « le déracinement humain dans des lieux déracinés », nous insistons très vivement que le gouvernement, les élus régionaux et locaux soient conscients de la juste ampleur de la gravité de ce sujet en regard duquel nous restons atterrés de leur ignorance. Nous déplorons très gravement l’acculturation des élus et des managers au sujet de la psychologie environnementale, de l’écopsychologie, de la phénoménologie, de la mésologie, de la géopoétique…
Les populations vivant le déracinement dans des lieux déracinés sont tout particulièrement en difficulté à formuler leur mal-être. Elles s’engourdissent dans une désespérance silencieuse et dans un somnambulisme pragmatique à la petite semaine. Les gens capables d’avoir le déclic de conscience par rapport à cet abandon sont tout au contraire passés par des expériences profondes de réenracinement sensible et savent formuler ce que les autres endurent en ne sachant toutefois pas l’identifier. Il est donc capital que les uns soient reliés aux autres dans la décongélation d’éveil d’une société, mais cela demande une professionnalisation de l’assistance, donc les moyens de se subvenir pour soutenir cette implication… Cela nécessite aussi une cohérence de visée des décideurs des PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), des POS (Plans d’Occupation des Sols), des plans de gestion de forêts… avec ceux dévoués à soigner les populations du mal-être de déracinement.
Concernant la réhabilitation du vert en ville, les élus prouvent leur ignorance quand ils projettent la destruction environnementale des cités-jardins, alors qu’il s’agit d’un urbanisme supérieur en valeur de réenracinement aux écoquartiers.
Réapprendre la concertation
Les concertations interdisciplinaires entre professionnels, élus, et société civile sont difficiles à soutenir autant que l’intérêt prévaut sur l’éthique et non l’inverse. Mais généralement ce rapport de forces est masqué par une autre tournure du débat où les considérations relevant de l’expertise technique noient dans les méandres analytiques tout rappel basique à une éthique manquée. Les naturalistes, écologistes se sont tellement pliés à cette dialectique que nombre d’entre eux sont devenus dans le protocole du langage plus technocrates que les technocrates pour se faire entendre d’eux. C’est même une bonne façon de s’y prendre pour faire carrière semble-t-il, ou du moins récolter un peu d’attention sur les sujets d’alerte que l’on ne veut pas voir enterrés. Râler ne tiendrait pas longtemps dans ce genre de cénacle. L’humeur reste ghettoïsée au langage de la rue qui devient le déversoir des urgences abandonnées. Un néophyte prônant l’éthique a vite fait de se décourager s’il se trouve parmi des experts déconnectés sur le plan du sensible. Souvent un débat ou une concertation sont pliés d’avance par le cadre relationnel dans lequel on fait rentrer l’interlocuteur qui se voit dès lors complètement bridé dans ce qu’il voudrait alerter. Cette contextualisation de la rencontre, si des scientifiques naturalistes, des universitaires… peuvent s’y adapter plus ou moins, la société civile dans la fonction sociale de la forêt qu’elle voudrait défendre ne s’y retrouve pas la plupart du temps. Surtout dans les aspects psychologiques et éthiques trop rarement relevés, et qui pourtant se rapprochent le plus de ce qui ne fera pas souffrir les générations futures. Dans ce registre, notre société n’a pas ses experts appropriés et pour le coup reprend en copié/collé les argumentaires scientifico-naturalistes théoriquement prévus pour défendre la fonction écologique de la forêt. Ainsi la société civile se retrouve souvent dans la position analogue à la victime qui n’aurait pas l’avocat approprié pour soutenir sa plaidoirie. Elle se retrouve seulement à être la porte-parole d’un autre corps de compétences, lui aussi bien moins assimilé qu’il serait nécessaire. Or il serait tellement plus important qu’elle ait une ligne d’argumentaires directement issue de sa représentativité et de sa maturation.
La difficulté pour un éveil de trouver sa conscience !
Notre association est consciente que trop d’empathie aux arbres agacerait tout gestionnaire territorial de transformer un site car découragé d’entreprendre. Il est évident que la conscience de notre société ces dernières années a commencé à revenir de loin en redécouvrant les arbres, les forêts, et que notre mentalité collective ne sait pas encore vraiment quelle considération attribuer aux arbres et aux écosystèmes forestiers et dans quelle mesure ? A ce titre, l’ignorance n’est pas que citoyenne. Elle est même, et parfois encore plus, managériale et politique ! C’est à se demander si l’incapacité à se concerter et s’assimiler ne cache pas l’incapacité à répondre en dehors de ses opinions et intérêts initiaux ?
La compréhension de l’influence des lieux sur le développement ou l’atrophie de la sensibilité et de l’intelligence humaine reste un sujet manifestement éludé dans les cursus de formation des décideurs territoriaux les conduisant à ne pas être dans la complétude de leurs responsabilités. Dès lors, il reste à la société civile et aux associations pour unique recours de s’indigner de leurs manquements. Elles s’y attèlent avec l’ingrate difficulté de se sentir orphelines d’une culture et d’institutions pour légitimer leurs indignations. Cette carence n’est plus soutenable dans les déséquilibres actuels de notre société. Le militantisme ne doit en aucun cas devenir la béquille d’une culture handicapée de la partie manquante de sa conscience. Ce grief est plus encore renforcé par la mise hors d’état de servir de la culture par la politique de contrôle de la pandémie. Il est à noter que cette mise hors d’état de servir de la culture, précisément à l’endroit où une maturation collective s’avère cruciale, est liée à des coupes budgétaires sélectives depuis au moins trois mandats présidentiels. Ainsi la désactivation de la maturation des consciences dans la vie démocratique était déjà antérieure au covid et au risque de l’illusion, arrange la superficialité de beaucoup d’intérêts apparents. A l’évidence, la société civile est désenchantée de la politique comme jamais elle ne l’a été. Elle sent bien qu’il n’y a pas de civilisateurs ; uniquement des technocrates avec un professionnalisme ne semblant avoir d’égal que la perte de l’âme. Cela crée une déprime indicible, profonde et latente dans la population qui ne sent plus l’espoir, et qui se régurgitera demain dans une colère ne sachant pas toujours exprimer toutes les racines de son mal-être. Nous sommes conscients de l’infirmité pathétique dans laquelle nous sommes en voie de tous sombrer ensemble. Nous alertons donc le gouvernement, les hauts fonctionnaires, et les élus du danger qu’ils potentialisent en tarissant la culture vouée à servir la maturation des consciences dans les rapports humains/nature ou humains/environnement. Nous alertons du fait que ceux qui voudraient répondre à cette crise en antidote n’ont d’autres recours que de le faire professionnellement dans la gratuité du bénévolat, car ils sont abandonnés des institutions et des médias qui ne sont pas conscients de la gravité du problème. Il devient violemment injuste que des professionnels soient contraints à la gratuité du bénévolat pour contre-expertiser les erreurs de professionnels confortablement payés pour nous fourvoyer collectivement. Il y a une véritable fracture entre l’éveil des consciences et le professionnalisme de décision qui accroît l’insoutenabilité de notre vivre ensemble.
La hiérarchie des thèmes en écologie occulte les crises qu’on ne voit pas venir
Ce n’est pas que l’écologie ne soit pas à l’ordre du jour, mais le dossier « climat », et secondairement le dossier « biodiversité », préemptent l’attention sur tous les autres sujets. Nous sommes en train de commettre une erreur stratégique comme les militaires l’ont fait à la fin du XXe siècle en misant tout sur la dissuasion nucléaire et n’anticipant pas la montée du terrorisme. Aujourd’hui l’écologie est complètement hypnotisée par la dissuasion climatique et par les solutions techniciennes, au risque de l’incompétence à répondre à la crise croissante de populations déracinées vivant dans des lieux déracinés, avec pour cortège de conséquences : la densification urbaine amplifiant les problèmes, la détérioration qualitative des paysages arborés de plus en plus immatures, une dégradation psychologique de masse (également psychosomatique !), les besoins de compensation amplifiant la pollution, les exodes vers le littoral…
A l’inverse s’il y avait une politique s’orientant vers le réenracinement humain dans des lieux gérés pour favoriser le stade mature des arbres, la poétique paysagère, et l’adéquation des espèces avec leur région, nous n’aurions plus cette hiérarchie désincarnée des priorités écologiques, et nous nous apercevrions qu’en réglant tous les dossiers, simultanément et en synergie, notre efficacité, et même le sentiment de retrouver un bonheur, s’en trouveraient accrus. Ce n’est pas une voie sous tutelle d’experts spécialistes, mais la voie de l’interdisciplinarité entre experts et penseurs. C’est la voie de la maturation collective qui a aussi besoin de budgétisation pour sa mise en œuvre. C’est la voie de la sensibilité holistique et de l’intelligence systémique avec laquelle les générations futures auront à résorber nos manquements.
Le vertige sur notre maturation commune restant à accomplir
En considérant une bonne volonté d’écoute et de prise en compte des forestiers et de tous les gestionnaires d’espaces arborés, il n’est pas dit que la conscience de la société civile se soit encore bien stabilisée dans l’émergence de sa conscience concernant les arbres et les forêts. Cela se voit de manière très empirique lorsqu’à la vue de bois mort, un passant néophyte dira : « la forêt est sale. Le forestier n’a pas nettoyé ! » alors que le naturaliste l’estime en tant que socle de la biodiversité forestière par la nourriture et l’habitat qu’il permet à nombre d’espèces. Le rift entre des avis contraires traverse la fonction sociale des forêts quand certains voulant la sécurisation et la propreté (absence de bois mort) rentrent en contradiction avec ceux qui invoquent l’importance capitale de l’éveil sensible aux cycles de la forêt pour recentrer et enraciner la conscience de notre société. Ainsi la question se pose de savoir si nous préférons nous plier à une obsession sécuritaire, au grand dam d’une maturité d’éveil sensible collectivement vécue, en sachant que le risque d’un accident de chasse, de trottinette, ou de voiture, reste autrement plus élevé sans qu’on interdise ces activités. Nous sommes là sur du concret, mais cet écart de compréhension se retrouve décuplé encore à d’autres étages quand nous voulons repenser toute la politique régionale ou nationale de la forêt. Il y a tellement de paramètres enchevêtrés !
Parce que les dynamiques écologiques se moquent de la parcellisation foncière et de toutes frontières, la forêt reste en soi un bien commun, pas seulement aux humains, mais à d’autres espèces également. Donc se pose la question de la répartition du bien commun sur toutes les parties de sorte que nous ayons une régulation du tout. Mais quel médiateur serait-il capable de tenir la ligne du débat décisionnel pour gérer l’optimisation et la justesse dans cette répartition du bien commun ? Nous voyons la société civile de plus en plus ouvertement douter que les hauts fonctionnaires de l’Etat soient vierges d’impartialité par rapport à la pression des lobbies sur leur carrière pour être capables de soutenir la position du juste dans cette médiation.
Sortie pour se réenraciner…
Le débat démocratique concernant la gestion forestière repose sur une iniquité structurelle dans la relation de la société avec son gouvernement
Concernant les acteurs de la forêt, ceux qui représentent la fonction économique de la forêt se rassemblent sous le ministère de l’agriculture. Ceux qui représentent la fonction écologique peuvent en principe espérer audience auprès du ministère de l’écologie. Mais ceux qui représentent la fonction sociale de la forêt n’ont pas de ministère attitré et unique. Ils sont donc renvoyés à la rue. Cela accentue encore plus leur subordination et leur exil au sein de la politique, des institutions et de l’administration. Si la fonction écologique est portée par un nombre réduit de grosses ONG (WWF, FNE…), il n’en est aucune pour représenter la fonction sociale de la forêt dans les grandes questions qui amènent à réviser très différemment les rapports humains/nature à la lumière des connaissances en éducation, dans les arts fondamentaux, en sylvothérapie, en écothérapie, en écopsychologie, etc. Notre association insiste très lourdement pour que la fonction sociale de la forêt ne soit pas minorée aux seuls « usages récréatifs » ; ces termes prouvant l’ignorance de ceux qui les prononcent concernant les autres registres de la fonction sociale des forêts.
Nous, association Forêt Citoyenne et associations sœurs, parce que nous représentons la fonction sociale des forêts, déclarons que les décisions de politique forestière et de gestion territoriales des espaces arborés seront considérées comme ayant floué la société civile, si nous ne nous voyons pas consultés à des instants clés de l’élaboration de programmes déterminant le paysage des années futures. S’ensuit dès lors que souffrant d’une dégradation de la démocratie participative notre indignation prendra nécessairement la relève de la prospective qu’il ne nous a pas été permis d’apporter. Sans vision globale, pas de projet durable. Donc nous demandons au management forestier et urbain, aux élus, aux gouvernements d’inclure nos prises de conscience s’ils veulent éviter comme nous de payer le prix des fausses couches…